Chronique
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Qui ne dit mot... je vais en dire, mais certainement pas avec des mots aussi pointus que Stéphane de Groodt qui malmène ses personnages dans une espèce de road-trip sentimental et profondément moderne. Si l'intrigue déstabilise et donne cette impression de fouillis narratif, Stephen de Groodt rassemble au fil des pages tous les éléments de l'intrigue pour converger vers un final qui vous surprendra comme je l'ai était.
Il faut dire que le scénariste joue avec les quiproquos, les dialogues affûtés et des situations rocambolesques qui donnent toute la dynamique au récit.
Fervent admirateur du travail orchestral de Grégory Panaccione, on retrouve toute la délicatesse de son trait, son graphisme semi-réaliste très émouvant et surtout cette façon de découper les scènes qui rythme le récit
Et du rythme, il y en a autant dans le dessin que dans l'histoire tarabiscotée de Stéphane de Groodt... "Qui Ne Dit Mot" fait partie de ces ovni éditorial à découvrir sans plus attendre. |