Chronique
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Sortit la première impression de la partie graphique qui interpelle et subjugue, le travail du scénariste paraît quant à lui plus nuancé car il y a beaucoup d'idée dans la façon de placer les personnages dans ce décorum, mais de ne jamais les développer au maximum... Parfois, même l'histoire en elle-même devient compliqué et donne cette impression que l'intrigue est cérébrale avant tout, poétique surement et avant-gardiste par l'idée de la structurer, de piocher dans la littérature et le cinéma pour fantasmer son monde...
"Ennemis" est vraiment un album personnel où l'avis d'une tiers personne n'aidera pas à faire son choix... Il faut vraiment le lire pour capter toute son essence narrative.
Il y a dans le dessin de Gonzalez une certaine forme de schizophrénie certainement dû au choix des couleurs sombres et du graphisme en lui-même qui parfois est abstrait et présente de bien belles planches qu'on a pas l'habitude de voir en bande-dessinée.
A la limite de la BD expérimentale, du graph et de la SF à la Herbert, "Ennemis" est une BD peut-être en avance sur son temps, qui mérite qu'on y revienne de temps en temps pour mieux comprendre. |