Chronique
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Glénat est bien décidé à venir à bout de la réédition de "Requiem Chevalier Vampire" en 15 tomes avec une parution rapide et toujours dotée d'une nouvelle illustration de couverture et d'un soin particulier dans les finitions pour apprécier à sa juste valeur le travail scénaristique de Mills et bien entendu le dessin monumental de Ledroit.
Si la base du récit se construit autour d'Heinrich et de Rebecca, ce troisième opus met en lumière sa personnalité ambiguë avant son réveille. Du coup, Pat Mills brode autour du personnage une intrigue à dimension architecturale qui présente un héros d'une sombre noirceur gothique qui lui va parfaitement et arriverait presque à faire de l'ombre aux autres personnages tout aussi violents que lui. On pourrait cependant reprocher que de vouloir bien le présenter à travers ce tome ne sert pas à la tension de l'intrigue qui marche à tâtons et ne révèle pas grand chose au final.
Comme pour les précédents opus, Olivier Ledroit réussit l'exploit de pousser son art à un niveau d'exécution très poussé qui font de chaque planche des fresque à la limite du biblique. Presque un savant mélange de Philippe Druillet pour la structure et de Simon Bisley pour la texture de l'encrage.
On pourra dire que Pat Mills est un scénariste nerveux, car ce troisième tome nous présente quelques belles révélations (déjà !) en introduisant de nouveaux personnages. |