Chronique
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J'aime tout particulièrement ce type de récit qui déploie dans la base narrative une histoire issue du quotidien de l'un des auteurs pour construire un récit reportage qui touche à la justesse des émotions...
Ceux de la proximité, du terrain pour Anaële Hermans qui est partie 8 mois en tant que bénévole en Palestine et en revient avec des lettres qui tiennent compte de la vie là-bas et certainement pour nous les lecteurs, d'une autre vision globales des évènements.
Même si le récit paraît assez léger par rapport aux évènements, les auteurs ont préférés recentrer leur récit sur leur mode de vie au quotidien que plutôt le côté sordide qui n'aurait rien amener à l'histoire.
Il y a un "truc" dans le dessin de Delphine Hermans, car s'il peut paraître enfantin voir très amateur, il se déclenche un petit quelque chose à sa vue, celui de cases travaillées si l'on y regarde de très près, notamment quand elle s'attaque aux quelques décors et y pose de petits cubes pour faire des maisons ! C'est cette étrange fragilité dans son trait qui accroche au bout du compte le lecteur dans ce récit.
Même s'il faudra vous accrocher pour entrer dès le début dans cette histoire à l'écriture parfaite, car c'est vrai que le dessin fait peur... "Les Amandes Vertes" est un magnifique roman graphique basée sur une histoire réelle, ce qui apporte plus de profondeur et de réalisme au récit. |