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Résumé :

Madrid, aujourd’hui. Le corps de Juan Rivas, 37 ans, est retrouvé dans son appartement, sans trace de lutte ni mot de suicide. Empoisonnement ? Rapidement, d’autres cadavres font surface, sans lien apparent... La presse s’empare des faits. L’inspectrice Tabares et son adjoint, Sotillo, prennent en charge l’enquête. Dans un pays déchiré par la crise, où les plus cyniques ont été récompensés en millions sur le dos de simples citoyens, la violence ne vient pas forcément d’où on l’attend. Une histoire de vengeance digne de la tradition du polar social ...

Chronique :

"Proies Faciles" marche comme un espèce de fantasme pour les milliers de personnes qui ont étés spolier par les banques lors de la dernière crise qui à secoué l'Europe entière.

C'est de ce constat que Miguelanxo Prado a développé son récit assez ambigüe, pétrit de vengeance, mais dans lequel on se reconnaît par petit bout... On ne va pas dire que l'amoncèlement de cadavres est justifié (!), mais il prend une part jubilatoire dans notre intimité, surtout si l'on a comme certains perdu toutes les économies placé à la banque !

Alors, entre cette enquête policière, ces "pauvres gens" et ce pays ruiné par des cols blancs en toute impunité, Miguelanxo Prado arrive à donner à son récit une âme réaliste où la philosophie des actes est aussi indigne qu'absurde. Un beau moment de lecture pour ceux qui aiment le cynisme ambiant de Prado.