Chronique
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Plus dure sera la chute si par un beau moment de bonheur vous vous mettez à lire le "Psychonautes" d'Alberto Vazquez qui on doit dire est d'une rudesse gothique. Comme si rien de joyeux ne sortait de ce livre, assumant parfaitement la direction Burtonienne de "Psychonautes" aux lecteurs en quête de nouvelles sensations narratives. Si l'on suit les pérégrinations de Birdboy et Dinki dans un univers cauchemardesque, il se dégage tout de même une certaine forme de poésie dans ce livre, une envie de se plonger dans l'histoire et finalement de s'identifier à l'un des deux personnages... Car on a tous, plus ou moins traversé une période morne dans notre vie. C'est tout simplement un album en suspension...
Si le scénario est assez triste, le dessin enfonce le clou avec un N&B minimalise, où le trait va à l'essentiel et présente des décors anxiogènes qui semblent plus sortir d'un film d'épouvante que d'un conte. C'est cette délicatesse dans de trait de l'auteur qui donne finalement tout le charme à cette série.
Alors oui, "Psychonautes" n'est pas un livre à confier à tout le monde par son côté dépressif, mais à la franchisse d'explorer un nouvel univers, rare en BD, celui du désespoir porté par une histoire simple et un dessin tendre. A découvrir si vous aimez prendre des risques. |