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Résumé :

Le 26 avril 1937 un déluge de feu s’abat sur la ville basque de Guernica. La vie de Tomka bascule en quelques instants. Sa femme, son enfant… tout son monde disparait sous les bombes fascistes. Désormais Tomka le gitan, l’étranger, ne va vivre que pour la vengeance. La loi de son peuple veut que les coupables soient châtiés par la mort et il s’enrôle dans l’armée républicaine, uniquement parce qu’on lui donne un fusil à pointer sur les assassins de sa famille. La guerre des gadjé va être aussi sa guerre et sa détermination farouche l’aidera à supporter la faim, le feu, la stupide discipline de l’armée. Au siège de Huesca, Tomka rencontre Amalur, belle et courageuse combattante basque. L’amour qui nait aussitôt entre eux les accompagnera de bataille en bataille, de défaite en défaite, jusqu’à la débâcle finale. Leur passion semble avoir survécu à la folie meurtrière des hommes, mais c’est sur le chemin de l’exile, à un pas du salut, qu’un ultime drame les attend, plus terrible encore que la guerre même ...

Chronique :

"Tomka, le Gitan de Guernica" est un album à la limite du bouleversant, tant les auteurs on su injecter dans l'histoire (une adaptation littéraire du roman de Massimo Carlotto) assez de profondeur à ce personnage pour arriver à s'y projeter... Essayant sur chaque avancé dans sa vie en reconstruction de voir si nous aurions réagit comme lui: en bien ou en mal, l'auteur plonge le lecteur dans un récit poignant, mais qui arrive à faire la part belle à des passages de longs dialogues à des partit pris qui débordent sur le politique quand ce n'est pas la dramatique de situation: vengeance, guerre ou bien des rencontrés, celle avec Amalur par exemple !

C'est ce qui donne toute la force dramatique à cette histoire, qui d'une base réaliste tourne parfois au tragique et offre une vue suffocante sur cette mésaventure... Car on arrive tout au long de l'histoire à palper cette tension morbide et cette ambiance pesante. Heureusement que le dessin de Palumbo s'inscrit dans cette veine intime où le trait se veut tremblant et sale, pour mieux appuyer les propos du texte et des évènements. A recommander.