Chronique
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Sortit initialement en 1982 sous le nom de "Thierry Laudacieux" est paru en deux tomes aujourd'hui difficilement trouvables, Dargaud sort le premier tome dans une toute nouvelle maquette qui rend hommage à cette ligne claire, avec un dos toilé, un papier crème, des pages entièrement refaites, ce qui permet de mieux apprécier cette série vieille de plus de 30 ans !
Et pourtant la magie opère encore dès lors qu'on se plonge dans cette intrigue aux mécanismes narratif assez simples et évidents ! Alors on pourra pointer du doigt l'intrigue qui ne mène pas large, mais je ne suis pas sûr que le propos d'un tel album est celui-ci ! On est plus dans une forme d'hommage assumée où les auteurs se font plaisir avec un trait, une réalisation architecturale et des clins d'œil disséminés tout au long des planches.
On peut dire que la ligne claire d'Alain Goffin résume à merveille ce courant graphique, tant ses planches sont claires et limpides, même si parfois il manque de mouvement et de dynamisme. Mais ce sont bien les codes de ce style graphique qui repose avant tout sur la précision et le choix des plans avec un soin tout apporté aux personnages comme aux décors. C'est tout simplement beau à voir.
Avec une histoire de qualité moyenne et un dessin intéressant pour qui aime la ligne claire, ce "Réseau Madou" complètement retravaillé à était fignolé dans les moindres détails de fabrication: papier mat, dos toilé, grand format et bien sûr un dossier complet sur l'œuvre, les influences et les déambulations des auteurs dans Bruxelles ! |