Chronique
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Je serai bien tentait de décerner le prix de l'album le plus étrange à "Epiphania" tant le scénario imaginé par Ludovic Debeurme est sidérant dans l'ambiance malsaine qu'il véhicule ! Un peu comme un miroir qui reflèterait tout ce que notre société à de plus abjecte et dont les contours seraient polis (le dessin) pour mieux nous faire avaler la pilule de ce qu'on voit ! Il y a donc une double lecture à faire de ce premier tome assez complexe à décrypter vu que l'auteur disperse des "possibilité" un peu partout dans la lecture et laisse déjà entrevoir une suite qui risque bien de nous secouer les méninges...
Je ne sais pas pourquoi, mais le travail de Debeurme me met mal à l'aise et pourtant il y a de belles couleurs flashy. Mais son dessin statique, ces personnages, son coup de crayon et les ambiances qu'il met au point, me font penser à ce que Charles Burns a pu produire dans le passé. C'est fascinant et dérangeant. Si bien qu'on attend maintenant une suite, puisque c'est un tome "1"... A découvrir. |