Résumé
:
En janvier 1066, le roi d’Angleterre, Édouard le Confesseur, meurt. Il laisse le trône sans héritier direct. Harold II Godwinson, beau frère du roi décédé, est désigné comme nouveau roi. Malheureusement, aussitôt et au nom d’anciennes promesses, Harald III roi de Norvège se manifeste. Il estime que la couronne lui revient de plein droit et afin d’avoir l’assurance d’être entendu, il débarque en Angleterre à la tête d’une armée estimée à 10 000 hommes. Il n’est pas le seul à exiger la couronne anglaise. En Normandie, Guillaume le Bâtard, qui ne porte pas encore le nom plus avantageux de Guillaume le Conquérant, présente les mêmes exigences.
La suite est connue. En l’espace d’une quinzaine de jours, l’armée saxonne de Harold II Godwinson est obligée de livrer deux batailles et de parcourir à pied plusieurs centaines de kilomètres. Si elle sort victorieuse de la première confrontation avec l’armée viking, trop confiante et arrogante, elle est défaite à la bataille d’Hastings, livrant le trône anglais à Guillaume le Conquérant. Quant aux Vikings, si terrifiants à bord de leur navire, ils doivent reconnaître qu’à terre, face à une armée bien menée, ils peuvent subir de cruelles défaites comme celle de la bataille de Stamford Bridge ...
|
Chronique
:
Avec certainement la plus belle couverture de la série (réalisée par Delitte), Stamford Bridges est un album captivant autant sur cet exploit navale que le scénario en lui-même qui propose une intrigue assez travaillée qui nous tient en haleine ! Pour cela, les scénaristes Delitte et Seiter ont joués sur deux tableaux avec d'une part la fuite des derniers Drakkars et de l'autre la vengeance d'une guerrière qui amène toute la dynamique au récit ! C'est cet exercice presque à la limite de l'imaginaire qui permet de démarquer cette série des autres œuvres thématiques qui abondent ces derniers-temps, car elle laisse à ses auteurs suffisamment d'espace de création pour construire un récit atypique et qui s'inspire de faits réels...
Autant la couverture de Delitte est séduisante et donne envie de se plonger dans l'album, autant le travail de Christian Gine n'arrive pas à convaincre, bien qu'il réalise quelques belles scènes ! Mais son dessin parfois approximatif et grossier arrive à nous attirer dans le récit si on se force à faire abstraction de quelques détails.
On retrouve en fin d'album un dossier complémentaire afin d'approfondir les connaissances de cette époque soutenue par de nombreux documents iconographiques.
Un livre certes inégal par rapport au scénario béton et au dessin moyen, mais qui se laisse lire sans problème... A découvrir. |