Résumé
:
Ayako est une fille de la honte. Née de l’union incestueuse de son père et sa soeur, elle devra vivre cachée dans la cave de la maison familliale de 4 à 18 ans. Comment peut-elle alors se construire ? N’ayant pour seule visite que son frère, dont elle tombe amoureuse. Un véritable drame, très émouvant ! ...
|
Chronique
:
C'est vraiment une belle idée de rééditer sous la forme "prestige" l'œuvre d'Osamu Tezuka avec notamment "Ayako" qui reste l'une de ses œuvres la plus tragique, symbole même de l'après-guerre et de ses dommages sur la population... Bien sûr, comme pour l'intégrale des "3 Adolf", "Ayako" se présente sous une totale édition en un gros volume, avec du papier épais pour un meilleur confort de lecture, sous jaquette et avec une couverture cartonnée qui en font son édition ultime pour tout collectionneur de beaux objets !
Côté scénario, Tezuka se lâche et nous offre une histoire dramatique qui se joue sur plusieurs tableaux et permet ainsi à l'auteur de donner une dimension plus psychologique à son héroïne à laquelle on s'attache vite, découvrant ainsi tout un axe de la société japonaise qu'on ne connaissait pas ! Ses pratiques, cette indéfectible image de soi qui passe par la réputation, tout en jouant le prisme "militaire" pour rendre le récit plus réaliste... Bien qu'avec plusieurs axes narratifs l'ensemble reste facilement compréhensible et claire pour tout types d'âges et amène comme toujours sa part de réflexion... Osamu Tezuka essaye toujours d'interpeller ses lecteurs sur le monde qui les entoure. Pour cela, il faudra remettre les différents chapitres dans leurs contextes de création pour mieux les apprécier.
De plus, comme il s'agit ici d'une édition prestige et ultime, l'éditeur a inclus deux fins alternatives. Celles des tomes séparés qui est plus sombre et que tout le monde connaît et une autre très peu connue du public, puisque inédite en France et qui permet d'y voir une fin plus joyeuse diront nous ! "Ayako" est un véritable régal à lire et tout simplement un chef d'œuvre à découvrir. |