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Résumé :

Alou, chasseur de miel, se dirige vers les ruches sauvages d’un baobab. Circulant en 4x4, armés jusqu’aux dents, une bande d’islamistes radicaux foncent sur lui et font exploser le baobab sacré.
Parmi les débris du baobab, Alou découvre, intacte, une statuette représentant une femme enceinte. Encouragé par son père, il se rend dans le pays Dogon présenter la statuette au sage du village, le hogon, respecté de tous pour sa culture. Le hogon reconnaît aussitôt cette Maternité rouge . Elle est l’oeuvre, selon lui, du maître de Tintam, dont une première Maternité se trouve déjà au Louvre, au Pavillon des Sessions. Pour le vieil homme, la sculpture, en ces temps de barbarie,
sera plus en sécurité au Louvre, près de sa soeur, qu’ici, au Mali.
Confier la statuette au musée parisien, c’est la mission d’Alou. Et pour la mener à bien, le jeune homme prendra tous les risques en traversant déserts et mers, en compagnie de migrants, ses soeurs et frères d’infortune ...

Chronique :

Christian Lax a toujours su nous captiver avec ses récits dramatiques qui prennent source dans le quotidien, afin d'être réaliste et arrive avec très peu de mot à donner cette sensibilité au récit ! Histoire toute simple d'un malien et de sa statuette qu'il va soigneusement protéger de la destruction, comme pour faire un lien avec la culture d'un pays, ses richesses artistiques, son devoir de mémoire et de préservation dans un parcours semé d'embuches...

La tension est palpable est permet au lecteur que nous sommes une immersion totale dans ce périple dangereux et ses conséquences ! On voit alors cette exode (celui que l'on découvre en boucle sur les chaînes d'informations) sous un angle nouveau, plus affectif et bienveillant de gens qui veulent survivre.

Pour cela, son travail graphique d'une rare justesse permet d'apprécier à sa juste valeur l'histoire... Que ce soit des personnages, des décors, tout y est parfait !

Une fois de plus Christian Lax fait de la très grande BD que je vous invite à découvrire.