Résumé
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La toute dernière planche du premier volet de Cinéma Zénith avait laissé Anna, la protagoniste, seule devant l’entrée de la salle décatie du cinéma. Son dangereux périple pour rejoindre le centre de la vieille ville interdite n’avait fait qu’augmenter ses inquiétudes. Étrangère dans un pays hostile, en quête incessante de vérité sur ses origines, Anna errait d’énigmes en énigmes.
Désormais prête à franchir le seuil, de nouvelles questions surgissent alors. Qui sont les « dieux » qui hantent ce lieu ? Quel genre de spectacles s’y déroulent ? Ce cinéma est-il le seul véritable endroit qui résiste à l’envahisseur étranger ? Et, surtout : Anna parviendra-t-elle à déchirer le voile de ténèbres qui paraît l’envelopper ? ...
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Chronique
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En lisant ce second opus de la trilogie, je me suis demandais ce que je lisais ? De la BD, de la poésie, de la narration allégorique qui appelle l'imagination à se manifester ? Car ce "Cinéma Zénith" est très complexe jouant sur les émotions, les ambiances où la tension lourde que confère le sujet. On est pris dans le récit, car on le vit de l'intérieur comme si nous étions le personnage pour souffrir avec elle et être en proie au doute avec elle aussi ! Tout se mélange dans nos têtes et nous donne envie de découvrir au plus vite la suite pour connaître le destin d'Anna et finalement de tout savoir sur ce lieux étrange.
Graphiquement, je me demande encore si on peut parler de BD traditionnelle tant le travail de de Andrea Bruno dépasse les limites de cet art vers une approche plus pop-art. Ou son trait joue les contrastes avec le noir, le blanc et les matières, donnant à l'ensemble cette densité et cette profondeur bien sombre.
Certes, on quitte la lecture avec des questions, une sensation étrange, peut-être de ne pas avoir tout compris, mais on a la sureté d'avoir un objet unique qui prouve que la BD a encore de nombreux horizons à explorer, autant pour le scénario, le dessin et l'objet en lui-même... A découvrir. |