Résumé
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Un soir d’hiver, les jumeaux Shoyu et Miso, à peine âgés d’un an, sont abandonnés par leur mère. Maltraités par les adultes, martyrisés par les enfants, c’est lorsqu’ils sont vendus à un cirque que les orphelins trouvent, pour la première fois, un foyer chaleureux dans l’effervescence du Tokyo des années 1930. Si les phénomènes de foire deviennent leur famille, les enfants apprennent à leurs dépens que le monde du spectacle, lui, est gangréné par les appétits les plus vils...
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Chronique
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D’abord, on peut saluer l’initiative des éditions Casterman de publier les œuvres de Suehiro Maruo dans une édition luxueuse, le livre comportant les pages en couleurs, une interview de l’auteur ainsi qu’une couverture cartonnée ! On peut dire que Casterman est décidé à introduire de nouveau cet auteur après le travail des éditions Imho afin de rendre justice à cet auteur, maître incontesté de l’uro-guro !
On retrouve sa marque de fabrique à travers ce récit qui d’emblée met mal à l’aise ! L’histoire de ces jumeaux abandonnés et de voir leur parcours de vie dans ce cirque de monstres, provoque des ambiances malsaines, des personnages auxquels on a beaucoup de difficulté à s’identifier. Et au fil de la lecture, on est longé dans les visions cauchemardesques de l’auteur, où l’univers de « Tomino » devient dense, parfois fébrile avec certains personnages, mais arrive à donner le change dès lors qu’entre en scène des humains « normaux ». On comprend alors que l’auteur essaye d’instaurer un décalage.
Prévue en deux tomes bien épais au lieu de quatre initialement parus au Japon, « Tomino » est une œuvre forte qui n’est pas à conseiller à tous les lecteurs de mangas… Mais ceux qui voudront y plonger seront assurer de découvrir un nouveau genre et une thématique très peu développée dans le manga. À découvrir pour les plus audacieux d’entrevous. |