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Résumé :

Ils sont six, à l’aube de la vingtaine, à Tokyo, aujourd’hui. Gentiment paumés comme on peut l’être une fois passé du côté des adultes, ils se croisent, se télescopent, s’aiment, ne se comprennent pas. Ils font un bout de chemin ensemble, en se débattant avec les questions de leur âge : ai-je le droit d’avoir des rêves, et surtout, méritent-ils que je me batte pour eux ? (Mais aussi : les rêves paient-ils le loyer ?)...

Chronique :

C’est toujours compliqué de parler d’un recueil, car avec des récits courts, l’auteur est surtout obligé d’aller à l’essentiel, délaissant parfois la construction du personnage central au profit d’un découpage narratif qui place le récit de façon linéaire.

Avec « Nos meilleures Vies », Kii Kanna a réussi à développer des personnages attachants, tout ce qu’il y a de plus humain, surtout dans ce pays qui broie les gens et prouve qu’avec « rien » comme base scénaristique, qu’il est possible d’écrire des récits où l’on s’y immerge rapidement, parfois même allant jusqu’à s’identifier au personnage.

Alors bien sûr, on aurait aimé que les histoires soient plus travaillées, plus développées côté personnages, mais l’essentiel de capter un instantané de vie est irréprochable de justesse… Pour cela et grâce aussi au dessin pointilleux de Kii Kanna, « Nos meilleures Vies » est un recueil à découvrir.