Chronique
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Après l’excellente intégrale de « En Attendant l’Apocalypse », Paul Kirchner revient chez l’éditeur Tanibis avec « Dope Rider » qui pousse encore plus loin son univers psychédélique. Crée d’abord dans les années 1975 jusqu’en 1982 pour la revue High Times, « Dope Rider » est le digne représentant de la culture des drogues douces un peu comme l’ont pu être les Freak Brother. Ici, le côté déjanté en plus avec de la couleur, le fantastique de situation et bien entendu cette approche psychédélique qui fait penser à certains moments au travail de Dali.
C’est donc sous forme de gags en une planche que l’auteur plante le décor, apportant tour à tour des personnages récurrents comme ce vieux Chef Indien, avec lequel Dope Rider partage des moments de fumette et de philosophie… Ou bien Calamity Jane qui apporte finalement un peu d’humanité au personnage de Dope Rider.
Bien sûr, talent oblige et pour donner plus de consistances, Paul Kirshnner introduit dans ses pages quelques notions philosophiques même si elles sont un peu bêtes. Mais il y a un réel travail d’écriture qui deviendra limpide au fur et à mesure de la lecture… Cependant et à cause des idées que l’auteur développe tout au long de l’album, « Dope Rider » n’est pas à conseiller au plus jeune qui d’une part ne comprendra pas tout et ensuite parce que les BD parlant de drogues ne sont pas accessibles aux plus jeunes.
Gros travail dans la réalisation de cet album qui dévoile le talent de Kirshnner, « Dope Rider » est une curiosité comme il en existe malheureusement plus dans les BD publiées chaque année en France… Si vous aimiez à l’époque les albums édités par Eric Losfeld avec « Pravda la Survireuse » où le « Kris Kool » de Caza, alors cet album vous est directement recommandé. À posséder. |