Chronique
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Christian de Metter est connu pour avoir adapté avec brio « Shutter Island » et « Scarface » pour Casterman et s’attaque aujourd’hui à ce classique de la SF écrit par René Barjaval en 1968 pour le compte de Philéas.
Avec cette adaptation, l’auteur a essayé de coller le plus fidèlement possible à l’histoire, sans la dénaturer pour donner au lecteur la vision plus juste de ce récit qui s’inscrit dans une démarche pacifiste pour de la SF, si on arrive bien entendu à remettre dans son contexte d’origine l’histoire. A savoir cette guerre froide installée entre les USA et la Russie de l’époque, avec toute la tension pour créer une ambiance pesante… De ce postulat est née ce récit qui arrive malgré son âge à s’inscrire dans notre époque tout en restant réaliste et plausible… C’est ce qui frappe d’abord même si l’histoire se focalise entre les sentiments naissants des protagonistes.
Comme à son habitude, Christian de Metter a employé sa technique à l’aquarelle, certainement moins poussé que précédemment, afin de tenir le rythme pour créer en temps voulu ce nombre important de planches. Mais on reste admiratif devant certaines séquences.
Avec cette adaptation plutôt difficile et réussie, Christian de Metter prouve qu’il est capable de donner du sens à une œuvre et de la magnifier… A découvrir. |