Chronique :
D'entrée il y a quelque chose qui pose une ambiance à ces 10 titres. Musique ? Non, l'illustration de Sasha Andrès avec cette dame nue aux tétons rougis et aux lèvres cannibalesques. La pointe des yeux nous fixe tout en nous intimidant d'entrer dans l'univers d'Echoplain qui nous offre avec "Polaroid Malibu" 10 morceaux de pure noise rock (et encore) à la Sonic Youth si vous voulez une direction musicale où Echoplain nous embarque pour un voyage difficile, tant "Polaroid Malibu" se mérite et s'apprivoise comme une bête furieuse. Sur des morceaux comme "Hole. Dare. Neck" ou "Here I Stand", Echoplain montre aussi que jouer sur l’alliance d’éléments rock et organiques avec la voix de Emmanuel Boeuf, alterner des moments de tension pure et des plages beaucoup plus mélodiques fait depuis longtemps partie de leur vocabulaire rythmique et de leur mode d’expression notamment sur le single de cet album avec le suffocant "Beyoncé".
Pour faire simple durant l'écoute de cette galette vinylique, sans que l’on sente une volonté propre chez Echoplain de rendre un disque sans faille, "Polaroid Malibu" est peut-être l'album du groupe (bon pour le moment qu'il n'ont qu'un seul EP à leur actif plus cet album), celui qui synthétise le mieux tout ce qu’ils ont exploré depuis leur création et continuent d'écrire de nouvelles atmosphères pour chaque titre. Rien d’étonnant à ce que beaucoup de gens, moi y compris s’y retrouvent ...
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