Chronique :
Même si le début de l'album avec le titre "Gergovia" pouvait laisser penser que la suite partirait en expérimental complètement rock et noise, ce n'est pas vraiment le cas !...
Si l'ensemble des 4 titres avec une moyenne de 7 à 10 minutes par titres sonne quand même expérimental (j'aime ce genre d'expérience auditive), il y a souvent la batterie qui à l'aide de quelques sons complètements simples et répétitifs de guitares, forme une sorte de rythmique binaire, notamment sur "Rust Belt I" et "Rust Belt II", ce qui du coup donne parfois l'impression d'écouter un vieil enregistrement sur cassette audio avec un son raw de musique industrielle mais travaillé dans les moindres détails cependant. Car ce qui m'a surpris sur ce vinyle c'est la clareté du son à la limite du cristal qui tranche si l'on écoute "II" le soir.
L’influence est palpable, mais VI!VI!VI! se garde bien de teinter de noirceur les 4 titres de ce nouvel album sorti sur L'étourneur Records. Le groupe joue au contraire un krautrock experimental avec un son assez radical dans sa démarche. Il y a aussi une envie persistante dans ce climat anxiogène, de vouloir repousser les murs de l’espace sonore pour y créer des morceaux au format indéfinissable, multiple, dévoulu en un vivier d’expérimentation abyssale et électrisante.
Je dirais que globalement je ne suis impressionné par VI!VI!VI! , car les idées sont intéressantes par rapport à bon nombre de groupes de la même scène... Bien sur ça change souvent rythmiquement parlant et déroute, donc on ne s'ennuie jamais. VI!VI!VI! a le potentiel pour devenir un leader dans son style.
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